
Contrefaçon et impression 3D
ContrefaçonLa multiplication des contrefaçons
Les imprimantes 3D, de plus en plus bon marché, commencent à envahir les foyers des particuliers, qui peuvent eux-mêmes reproduire des objets, jusque-là réservés aux industriels. Or, leurs impressions peuvent être qualifiées de contrefaçons si les objets qu’ils reproduisent sont protégés par des droits de propriété intellectuelle (droits d’auteur, droits des dessins et modèles).
Encore faudra-t-il pouvoir identifier les contrefacteurs.
Un risque de contrefaçon à nuancer
En outre, la reproduction d’un objet protégé par une imprimante 3D ne constitue pas systématiquement un acte de contrefaçon.
Le droit d’auteur admet, en effet, la reproduction d’œuvres pour un usage privé (exception de copie privée si la personne est déjà propriétaire d’un original légalement acquis). Le droit des marques et le droit des brevets n’interdisent la contrefaçon que lorsque celle-ci est réalisée à des fins commerciales, et non dans un cadre privé.
Si l’impression 3D est a priori encadrée en droit de la propriété intellectuelle, elle peut également poser des problèmes de fiabilité et de garantie en cas d’accident, du point de vue du droit de la responsabilité du fait des produits défectueux. Aussi, il convient de rappeler aux utilisateurs d’imprimante 3D les précautions d’usage.
© 2014, Delphine Rauch, Docteur en droit